Quelle
antenne pour la coupe du REF ?
Patrick Destrem – F6IRF
4ème partie: Des antennes
de réception
Introduction
Ce chapitre traitera plus
particulièrement du 80m, en effet si il est sur 40m, relativement aisé de
réaliser une beam-filaire ayant de bonnes
performances (voir chapitre 3) tant à l émission qu’à la réception, la tâche
devient titanesque sur 80m, si l’on considère les hauteurs (grosso-modo
20m) et la surface de terrain requise. Pour le 80m, la meilleure stratégie
consiste donc, à mon humble avis, à utiliser une antenne relativement omnidirectionnelle à l’émission (voir chapitre 2) et une antenne plus
directive à la réception.
Pour des liaisons comprises
entres 0 et 1000 kms, il y a grosso modo, 2 moyens d’augmenter le rapport
signal sur bruit d’une station écoutée, soit en « triant » par direction
(la méthode classique), soit en « triant » par angle vertical (en
fonction de la distance).
C’est ce que nous allons
voir dans ce chapitre.
Juste un dernier
mot avant de passer aux choses intéressantes: Il peut sembler curieux
qu’on se préoccupe de rapport d’ondes stationnaires (noté SWR dans le texte –
désolé !) quand on parle d’antennes de réception. C’est pourtant une
nécessité si l’on veut obtenir les diagrammes escomptés. Vous êtes vous jamais
demandé pourquoi votre beam 20m était aussi
omnidirectionnelle si vous écoutez le 80 avec, alors qu’un dipôle même très
petit au regard de la longueur d’onde, devrait avoir un diagramme
bidirectionnel… (Je vous laisse trouver la réponse).
Attention :
l’utilisation d’une antenne de réception quelle qu’elle soit, peut nécessiter
la mise en place d’un dispositif de protection de l’entrée du récepteur, à
fortiori si elle est proche de l’antenne d’émission (un relais court-circuitant
l’entrée du récepteur dès qu’on passe en émission est une précaution de base, à
moins que votre récepteur ne soit muni d’un tel dispositif. Mais attention, ce
n’est que pas toujours le cas, même si il s’agit de l’entrée « RX-antenna » de votre transceiver).
La « beverage »
Comment ne pas commencer par
celle-ci ! C’est assurément l’antenne de réception la plus populaire pour les concours
internationaux. Elle n’est pas très compliquée, ni très chère à réaliser à
réaliser (un fil de clôture électrique, courrant sur des piquets d’un mètre
destinés au même usage, fait une excellente Beverage). Outre la place requise (la taille minimum en
utilisation DX est généralement d’au
moins 2 longueurs d’ondes) elle a cependant 2 inconvénients majeurs pour ce qui
nous intéresse :
a)
elle est très directive
b)
elle tire très bas.
En fait, pour les angles
verticaux élevés qui nous intéressent pour les QSO’s Franco-Français, seuls les lobes secondaires sont vraiment
utiles (plus elle est longue plus elle en a).
Figure 1 diagramme de rayonnement typique d'une beverage de 2 longueurs d'onde. Le lobe principal est centré à 27 degrés d’élévation où il fait 60 degrés d'ouverture horizontale. Le premier lobe secondaire est à 75 degrés, mais est très pincé et est à -10dB sous le lobe principal. Le creux entre lobe principal et premier lobe secondaire est centré à 63 degrés et le dip est de l’ordre de -30dB sous le lobe principal.
On sait que plus une beverage est longue, plus elle est pointue, la première
idée qui vient consiste donc à la réduire de moitié.
Figure 2 Une beverage de 1
longueur d'onde: Déjà beaucoup plus intéressant
pour ce qui nous intéresse... On voit que l’angle d’ouverture à -3dB est de l’ordre de 80 degrés centré à 35 degrés
d’élévation. A noter qu’elle est aussi
utilisable sur 40m mais avec un diagramme proche de celui de la figure 1.
On voit que le gain est
négatif, (c’est le cas de la majorité des antennes dédiées à la réception) mais
ce n’est pas un gros problème, dans la
mesure où ce qui importe surtout, en
particulier sur les bandes basses où les niveaux de bruit sont importants, c’est
le rapport signal sur bruit. Pour une antenne de réception, il faut toutefois veiller à ce que le gain ne
soit pas trop négatif, surtout si le coax est très long entre l’antenne et la
station, au risque de détériorer la réjection aux angles indésirables. Il
faudra, pour les mêmes raisons, également veiller à ce que le SWR reste dans
des limites raisonnables. Pour les détails de construction et les précautions
d’usage, je vous renvoie à la bible que constitue l’ouvrage « low-band DX’ing » de ON4UN,
ou aux nombreux articles qu’on peut trouver en ligne à propos de cette antenne.
On peut se poser la
question, et si on la fait encore plus courte ? Je me la suis posée !
Figure 3 Une "bève de comptoir" (1/2 longueur d'onde). On voit que
l'angle d'ouverture horizontal est de
l’ordre de 120 degrés, et que l’antenne couvre pratiquement tous les angles
verticaux qui nous intéressent (jusqu’à 80 degrés d’élévation à -3dB). Avec 3
de ces antennes disposées à 120 degrés on peut couvrir les 360 degrés ce qui en
fait une antenne de réception très polyvalente.
Figure 4 Diagrammes superposés de 3 beverages demi-onde,
disposées à 120 degrés. Sur 80m il faut quand même pas mal de terrain.
En fait, ce qui intéressant
dans la beverage, c’est qu’il est possible d’ajuster
la longueur pour faire exactement ce qui nous intéresse. Le seul reproche qu’on
peut lui faire, dans le cadre de cet article, est sa bonne réponse aux signaux
arrivant bas sur l’horizon (-2dB à 20degrés même pour notre « bève de comptoir »).
La « K9AY »
Voici une autre antenne de
réception très populaire. Comparée à la beverage, elle
a l’avantage d’occuper très peu de place, d’être réversible en direction (par
inversion de l’attaque et de la charge) et d’être utilisable sur plusieurs
bandes (typiquement 40, 80 et 160) avec le même diagramme de rayonnement. Pour une utilisation 40/80 on peut même
envisager de la réduire de moitié, mais il sera alors conseillé de la munir
d’un préamplificateur, situé au plus près de l’antenne). Je vous renvoie pour
les détails à l’article original de Gary Breed, K9AY
disponible en ligne à
http://www.hard-core-dx.com/nordicdx/antenna/loop/k9ay/k9ay_orig.pdf
Figure 5 La K9AY-loop. Le modèle MMANA a été réalisé
d'après les indications de l'auteur.
Figure 6 : Diagramme 80m de la K9AY. On voit que l'antenne est très large, tant dans le plan horizontal que vertical. Le diagramme est très proche de ce qu’on peut esperer obtenir avec notre « bève de comptoir » l’avantage est qu’il est a peu près le même sur 40 et 80. Evidemment en DX, le niveau de performance n’est pas le même que celui d’une longue beverage.
Pour une utilisation en
coupe du REF, une seule direction peut suffire ce qui dispense du système de
commutation (pour peu qu’on soit un peu excentré). Son principal intérêt outre
sa simplicité et sa compacité, est sa bonne immunité aux angles arrières compris entre 40 et 80 degrés. Les opérateurs de
F6KAR, m’ont confirmé qu’en coupe du REF, ils ont apprécié pouvoir disposer de
cette antenne, moins bruyante que l’antenne d’émission. Comme pour la beverage, son inconvénient demeure à mes yeux, sa
sensibilité aux signaux arrivant bas sur l’horizon (en particulier pour ceux
qui sont en milieu bruyant). Ce n’est
d’ailleurs pas toujours un inconvénient majeur si on considère qu’il ne faut
pas oublier les stations étrangères…
A noter que cette antenne
fait partie d’une famille, dans laquelle on peut compter en vrac les EWE, Pennant, et Flag. Ces antennes étant également fort bien
documentées sur le web.
Comme le suggère l’auteur
Gary Breed, on peut si on le souhaite « phaser » plusieurs de ces antennes, voire de les
disposer en « 4-square » afin d’obtenir quelque chose de beaucoup
plus directif. L’inconvénient dans ce cas est que l’antenne n’est plus vraiment
multibande, la distance de « stacking »
étant relativement critique.
Figure 7 : 2 x phased K9AY". Les 2 antennes sont montées côte à côte avec 30m de séparation horizontale dans le plan Y (le plan perpendiculaire à la direction recherchée). En augmentant la distance, on peut encore réduire l’angle horizontal, le maximum étant environ 0.6 longueurs d’onde, distance à partir de laquelle les lobes secondaires deviennent prépondérants.
Figure 8: Pour le « fun », 2x phased K9AY cette fois séparées de 60m. Une alternative à la beverage pour un ARRL-DX si l’on n’a pas 160m de terrain en direction des USA (En réduisant un peu l’espacement on élargit un peu le lobe principal, mais on élimine les lobes latéraux) . Avec cet « array », on peut également envisager de faire du « azimut-steering » en faisant varier la phase entre les 2 antennes, soit en introduisant des longueurs de câble dans l’une des antennes (voir http://f6irf.blogspot.com/2006_12_01_archive.html ), ou plus pratique en utilisant une boite de type MFJ-1026.
Une
antenne de réception NVIS
On a vu avec la beverage et la K9AY des antennes permettant de favoriser
une direction plutôt qu’une autre. Voici maintenant une antenne permettant de
favoriser les stations arrivant aux angles les plus élevés au détriment des
stations arrivant aux angles les plus bas (une anti-verticale en quelque sorte).
On peut dans de nombreux cas
et surtout en période de faible activité solaire, être extrêmement gêné par les
signaux en provenance d’autres pays
Européens situés à des distances comprises entre 800 et 2500kms, ces stations
pouvant arriver bien plus fort que les stations Françaises situées à courte
distance. Ce genre d’antenne devrait également satisfaire, ceux dont le souci
majeur est l élimination d’une source de bruit locale, type enseigne lumineuse,
transformateur ou ligne électrique distante, pour lesquelles des antennes ayant
une bonne réponse aux angles les plus bas ne constituent pas une réponse
satisfaisante.
Comme on l’a vu pour la K9AY,
une antenne de réception n’a pas besoin d’un rendement colossal, un gain allant
jusqu’ à -20dBi étant parfaitement acceptable pour la plupart des récepteurs
modernes (qui n’a jamais poussé le bouton 20dB d’atténuation de son récepteur
dans une coupe du REF et eu l’impression que c’était tout de suite plus
agréable…).
Voici une antenne NVIS qui
utilise le principe, poussé à l’extrême, des antennes large bande de type
« terminated folded dipole » ou autres coupleurs « miracles »
type Maxx-com(*) ou Icom
MN100 (d’ailleurs si vous en avez dans un tiroir c’est le moment de ressortir
ces « machins »). C’est en gros une charge rayonnante…
Comme on se moque du
rendement, des pertes dans le sol et tout ce qui pose tant de problèmes à
l'émission, l’antenne peut très bien être montée à 2
ou 3m du sol dans une configuration à peu près quelconque (V-inversé
ou extrémités repliées à 90 degrés). Quelque soit la configuration, le SWR ne
devrait guère dépasser 1.5. La seule contrainte pour une utilisation 80/40 est
de disposer d’au moins 2 fois 15m de fil (peu critique), afin de disposer d’un
niveau de signal suffisant, en particulier sur 80m.
Réalisation: L’antenne, composée
de 2 x15m de fil (même très fin), est court-circuitée au centre par une
résistance de 270 ohms non inductive, et attaquée par l’intermédiaire d’un balun 1/4 qui peut être réalisé sur un petit tore ou une
ferrite binoculaire du même type de
celles qu’on utilise pour les beverages ou les K9AY,
la réalisation étant moins critique que pour ces derniers types d’antennes.
(*) Si vous
voulez passer un bon moment, tapez « maxx-com »
dans un moteur de recherche !
Figure 9 Une antenne "broadband"
de type « charge rayonnante » placée à 3m du sol, fait une antenne de
réception NVIS décente. La longueur de fil est d’environ 2x15m afin d’assurer
un gain supérieur à -20dBi. Le gain sur 80 est d’environ -18dB suivant les
angles. Il est d’environ -10dB sur 40m. Notez le SWR 1.5 !
Comme on l’a vu dans la 3ème
partie, si on veut encore améliorer l’immunité aux signaux arrivant bas sur
l’horizon l’idéal est d’en monter 2 en phase. Si l’on veut que l’antenne reste
utilisable sur 40 et 80 il est souhaitable de ne pas
dépasser 25m d’espacement entre les 2 dipôles.
Attention au sens de connexion
du balun, il doit être identique sur les 2 antennes
sinon on obtiendra l’effet inverse de celui recherché (pareil que pour le stacking d’antennes VHF !). Il va sans dire (mais des
fois ça va mieux en le disant !) que les longueurs de câble doivent être
identiques jusqu’au point de jonction des câbles coaxiaux venant des 2
antennes, et qu’à ce point on prévoira un dispositif d’adaptation 25/50 de type
UNUN (qu’on peut également réaliser sur un petit tore, si l’on n’a pas ça dans
les tiroirs). (voir http://www.k0bg.com/unun.html
ou se procurer le livre de W2FMI « transmission line transformers »).
Figure 10 Sur 40m, les 2 broadband dipoles à 3m, au dessus du sol, espacés de 25m et en phase... Notez le SWR : 1.5. Un « killer » de stations lointaines (mieux que -20dB pour tous les angles inférieurs à 40 degrés).
Figure 11: les 2 mêmes sur 80m. Notez
le SWR
1.5 ! (on a gagné que 3dB de rejection des signaux à 30degrés parce que
les dipoles ne sont pas assez espacés – c’est le prix du compromis 40/80). Dans l ídéal il faudrait passer à une
cinquantaine de mètres d’espacement pour avoir le même diagramme que sur 40.
On peut aussi s’amuser à les mettre en opposition de phase, histoire
d’éliminer les interférences d’une station gênante arrivant très haut sur
l’horizon, ou sur les pointes des dipôles. Ceci dit pour que le système soit
vraiment efficace, il faudrait avoir 2 paires de dipôles montés à 90 degrés
(dans le plan perpendiculaire aux dipôles les 10dB de réjection n’étant
atteints que pour des angles arrivant du zénith à plus ou moins 10 degrés)
Figure 12 Sur 40m Les 2 mêmes en opposition de phase (il suffit de tourner l’alimentation d’un des baluns) . Notez le SWR 1.5 ! Le diagramme est sensiblement le même sur 80, de même que le SWR 1.5
Mais sur ce principe on peut
faire encore plus fort !
La « Cizirf-spéciale »
Voila une antenne de
réception que j’ai imaginée et qui en gros reprends le principe des ZL-spéciale, HB9CV et autres W8JK. Comme l’antenne
précédente elle utilise deux « charges
rayonnantes » c’est à dire 2 dipôles de15m très amortis placés à faible
hauteur au dessus du sol. L’espacement entre dipôles est peu critique, mais si
on veut pouvoir l’utiliser sur 80m, il ne faudra pas descendre au dessous de
1/8 de longueur d’onde (le gain devenant alors trop négatif). Les modèles
ci-dessous ont été générés avec 2 dipôles amortis de 2x15m, espacés de 10m, à une hauteur de 3m et avec une différence de
phase de 130 degrés.
Figure 13 Pour faire joli dans la page
!
Figure 14 Moins joli mais plus informatif...
Figure 15 La même chose dans le plan horizontal
Par rapport aux Beverages et à la K9AY, on voit que le diagramme vertical
est plus adapté aux signaux arrivant haut sur l’horizon (ce n’est pas une
antenne DX !). Comme la K9AY, elle offre une bonne atténuation des signaux
venant haut par l’arrière, mais la directivité me semble quand même plus intéressante avec presque 9dB
de rapport latéral.
Figure 16 on voit que même avec 10m
d'espacement l'antenne est encore utilisable sur
80. Notez le SWR 1.5 ! On voit que l’atténuation des siganux
arrivant à moins de 50 degrés d’élévation par l’arrière est supérieure à 10dB
et qu’elle est de l’ordre de 20dB en dessous de 30 degrés. Evidemment si on veut sur 80 quelquechose qui ressemble au diagramme
« en couleur » il faudra
passer à un espacement de l’ordre de 20m.
On peut, pour changer la
direction privilégiée, imaginer un système de commutation, mais le fin du fin
serait d’utiliser une boite permettant de faire varier la phase entre les 2
antennes « en continu » (genre MFJ-1025 ou 1026) (*). On pourra alors
passer d’une antenne NVIS omni (dipôles en phase – fig.10/11 ) à une antenne bidirectionnelle
(dipôles en opposition de phase – fig.12) en passant par une antenne directionnelle (dipôles plus
ou moins en quadrature dans un sens ou dans l’autre –fig13 et suivantes), le
tout sans un relais (il suffira de router les coaxiaux venant de chaque dipôle
jusqu'à la boite – sans même se préoccuper de leur longueur, puis qu’on pourra
ajuster la phase «à l’oreille » depuis la station). Avec ce genre de boite, il doit également être
possible d’utiliser deux petits dipôles actifs (préamplifiés)
en lieu et place de nos dipôles amortis (il faudra cependant songer à protéger
les antennes actives des champs importants présents au voisinage des antennes
d’émission !)
(*)Voir à ce propos http://www.w8ji.com/mfj-1025_1026.htm La boite MFJ-1026 coûte moins de 200$ aux
Etats-Unis! On lira également avec intérêt
http://w8ji.com/small_vertical_arrays.htm
Conclusion
Voilà qui termine cette
série d’articles. J’aurais pu envisager des antennes plus sophistiquées, mais
j’ai voulu me cantonner à des antennes relativement « vite
faites » et qui ne devraient pas
poser trop de problèmes de mise au point. Concernant les antennes de réception,
j’aurais également pu mentionner les antennes actives, les loop-magnétiques et
les cadres qui permettent d’atténuer notablement une direction particulière,
mais le sujet est déjà très bien documenté (*).
Toujours concernant cette
dernière partie, Il faut mettre en garde les opérateurs qui n’ont pas
l’habitude d’utiliser une antenne différente à l émission et à la réception. A
fortiori si l’on dispose d’un peu de puissance (dans les limites légales, bien
sûr !), le risque est d’être entendu « tous azimuts et toutes
distances » et de passer pour un
« Alligator » parce qu’on en écoute qu’un secteur particulier. Si
l’on n’a pas une main en permanence sur le commutateur d’antennes de réception,
les stations qui vous appellent en vain risquent de se lasser et vous aurez
peut être perdu un multiplicateur. L’autre facteur, est la perte de temps
qu’occasionne le passage d’une antenne à l’autre si on en a de trop nombreuses
(ce que j’appelle le syndrome CN2R !), même si en CDR ce dernier point ne
devrait pas être un gros soucis tant le trafic s’écoule relativement lentement
(en comparaison avec les concours internationaux). Bref, comme dans beaucoup d’autres
domaines: à utiliser avec modération et parcimonie ! (**)
Si dans cette série
d’articles, je me suis focalisé sur des antennes à vocation « courte
distance » c’est parce qu’il ma semblé que littérature était plutôt pauvre
en la matière. Il ne faudrait cependant
pas oublier que la coupe du REF n’est pas qu’un concours domestique,
mais que c’est aussi un concours à vocation internationale. Il sera donc
souhaitable d’avoir, pour les bandes 40 et 80m, au moins une antenne plus
adaptée au trafic moyenne et longue distance, mais c’est déjà le cas d’une
majorité de stations, n’est-ce pas ?
Certaines des idées développées
demandent à être vérifiées en pratique. Malgré la fiabilité des simulations, il
est fort possible qu’un effet espéré ne s’avère pas aussi spectaculaire que ce
que à quoi on s’attendait (une erreur de paramétrage du soft est également du
domaine du possible). Ceci dit, la
plupart des antennes apparues ces dernières années et qui ont fait leurs
preuves (K9AY, EWE, etc...) ont été développées en
utilisant les mêmes outils (MININEC, NEC2), et le concept s’est avéré
fonctionnel. Le fait que les simulations d’antennes « testées et
approuvées » (comme la beverage) donnent des résultats correspondant aux
observations des utilisateurs me donnent également confiance quant à la
fiabilité des simulations. D’autre part, à la différence des « théorires » entourant celui des antennes EH ou
des « tuner Maxx-com » les antennes
développées ici n’impliquent aucune remise en cause des théories de
l’électromagnétisme !
J’espère aussi avoir été
suffisamment clair dans le propos et les descriptions ! Si tel n’était
pas le cas, je me tiens à votre disposition pour clarifier certains points
obscurs.
En retour, si vous envisagez
de tester un des concepts originaux décrits dans ces pages, je vous serais
reconnaissant de bien vouloir me tenir au courant des résultats obtenus.
En attendant, merci de vos
encouragements et à bientôt sur l’air.
Patrick
(*) Les
pages de W8JI http://w8ji.com/ sont une mine
d’informations. En ce qui concerne les antennes de réception, le point d’entrée
se trouve ici http://w8ji.com/receiving.htm
(**) Pour
palier ces problèmes, on trouvera sur mon blog le
système de « diversity receive »,
utilisant une boite SO2R et 2 récepteurs, que j’ai utilisé lors du dernier CQWW-CW sur 80m depuis chez Joseph F6CTT. La configuration
la plus utile consistait à écouter l’antenne d’émission dans une oreille et les
« bèves » dans l’autre et de ne pas passer sur la meilleure antenne
dans les 2 oreilles, que lorsque le signal le nécessitait. (Les antennes étant équilibrées en niveau par
des « step-attenuators »).
http://f6irf.blogspot.com/2007/11/tm6a-f6ctt-cqww-cw-2007.html
http://f6irf.blogspot.com/2007/11/cqww-cw-contest-tm6a-audio-clips.html
http://f6irf.blogspot.com/2007/12/tm6a-cqww-cw-2007-few-more-audio-clips.html
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